
Ces petites phrases qui freinent une vente immobilière (et qu’on entend encore trop souvent)
Quand on vend un bien immobilier, certaines phrases reviennent souvent. Des réflexes. Des croyances. Des “conseils entre amis”… Elles semblent anodines, logiques même.
Et pourtant, elles peuvent coûter cher — en temps, en argent ou en opportunités ratées.
Voici 3 phrases qu’on entend souvent… et pourquoi elles méritent d’être regardées autrement.
Photo : Katie Manning
1. “On peut toujours essayer plus cher, on verra bien”
C’est une tentation fréquente : partir plus haut, “juste pour laisser une marge”. Mais en réalité, un prix mal positionné ne se négocie pas. Il n’attire pas, ou pire, il décrédibilise le bien.
Ce que ça cache :
• Une peur de “laisser de l’argent sur la table”
• L’idée que le marché va s’aligner sur la valeur affective du bien
La réalité terrain : Les premiers jours de diffusion sont cruciaux.
Un bien mal placé rate sa fenêtre de visibilité… et peut être “grillé”.
Un acheteur ne négocie pas un bien qu’il ne visite pas
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2. “Les diagnostics ? On verra quand on aura un acheteur”
Une phrase encore trop fréquente… mais contraire à la loi.
Ce que dit la loi :
La réalisation des diagnostics techniques (DDT) est obligatoire dès la mise en vente et doit être disponible dès la mise en publicité.
Références légales :
• Article L271-4 du Code de la construction et de l’habitation
• Décret n° 2022-1289 du 1er octobre 2022 (affichage obligatoire du DPE)
En clair :
• Le DPE doit apparaître dans l’annonce (étiquettes énergie & climat) • Les diagnostics doivent être disponibles dès la première visite, puis annexés à l’avant-contrat
Pourquoi c’est essentiel ?
Un acheteur sérieux veut des réponses claires.
Et s’il y a un point faible (énergie, amiante, électricité…), mieux vaut l’anticiper que le subir en négociation.
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3. “Il suffit de repeindre en blanc, ça passe toujours”
La fameuse “valeur neutre”…
Mais les acheteurs de 2025 ne veulent plus juste un mur blanc. Ils cherchent une lumière, une atmosphère, une sensation.
Ce que ça cache :
• L’idée qu’un bien se vend “comme il est”, sans effort
• Une sous-estimation de l’impact émotionnel d’une visite La réalité terrain : Un bien impersonnel ne crée pas de projection.
Un bien soigné, cohérent, valorisé avec goût séduit plus vite… et se défend mieux en prix.
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En résumé ?
Ces phrases ne sont pas des erreurs. Elles sont humaines, compréhensibles.
Mais elles sont parfois ces petits freins invisibles qui font qu’une vente ne décolle pas, ou prend du retard.
Et si, au lieu de “voir plus tard”, on prenait le temps d’ajuster maintenant ?
Car bien vendre, ce n’est pas improviser.
C’est anticiper, préparer, et parfois, faire différemment de ce qu’on a toujours entendu